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Raoul s'occupe
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16 juillet 2011

Raoul au bal des pompiers

 

 

SIDE_3579346_1_apx_470_ http://www.youtube.com/watch?v=1MjEmdOEPeQ&feature=player_detailpage

Raoul est allé au bal de pompiers du 14 juillet. Il nous livre un récit sans concession. 

Propos recueillis par Marc Voinch', présentateur "vedette" des matins de France Culculture

Marc Voinch' : - Bonjour Raoul, alors on est ravis de vous recevoir ce matin, et moi particulièrement car j'ai toujours adoré ce que vous faites, et là je sais que vous êtes au coeur de l'actualité culturelle, car vous avez participé au bal des pompiers du 14 juillet, à Paris, dans une caserne célèbre au coeur du marais, la caserne Sévigné. Vous allez faire partager cette expérience fabuleuse à nos auditeurs. Je les préviens, le "ton Raoul" va vous surprendre et vous amuser, comme par exemple ce récit, par personne interposée, de combat de filles avinées. C'est tout à fait désopilant.

Raoul : - bonjour Marc, tout d'abord, si vous pouviez éviter d'emblée de tenter un spoiler, on gagnerait en effet comique, et en suspens.

Marc Voinch' : - tout de même, quel talent, quelle plume. Mais sur certains aspects, je ne suis pas sûr de vous rejoindre, par exemple sur le fait que la gay attitude chez les pompiers serait un mode comme un autre de drague hétérosexuée.

Raoul : - Cher Marc, j'ai toujours trouvé presque pertinentes certaines de vos remarques, mais pas là. Laissez moi raconter.

Marc Voinch' (rire bête) : - Allez y chère presque consoeur de la toile. Car il est vrai que vous êtes une femme. D'ailleurs, n'est-ce pas un double retournement pour une femme de prendre un pseudo d'homme pour infiltrer une activité plutôt par essence féminine (à savoir les loisirs créatifs) ?

Raoul : - Cher Marc, une digression de plus, et je plie les gaules.

MV : - Oui, je vous laisse poursuivre.

R : - Avec ma copine Clématite, on avait depuis plusieurs années le projet d'aller voir en vrai ce qu'était le fameux "bal des pompiers du 14 juillet", que notre copine, appelons là Linda, nous avait vendu comme "super sympa, hype, très marrant, pas glauque du tout bref, à faire avant d'être vieille". Bien loin de l'âge cougar, 58 ans selon Raoul, Clématite et Raoul ont largué pour un soir enfants et maris pour observer de près la faune "baloche" sans pour autant larguer les amarres et le sens critique.

MV : - génial, j'adore cette intro

R : - ta gueule, je parle. Poursuivons.

Bref, Clématite et moi-même entamons notre étude à la caserne de la rue du Jour, au coeur du 2nd arrondissement de Paris, bref, en plein coeur de la hype chicos. Certaines noteront également que c'est la rue de la Droguerie, magasin hype de la créative attitude par essence.

Quoi qu'il en soit, la cour intérieure se séparait en 2 ambiances. La première, très hétéro beauf avec une scène sur laquelle se trémoussait un Frankie Vincent de seconde main et ses Frankettes en tenue de "mariage de ma cousine". La seconde ambiance était plutôt lap dance pseudo gay, avec des pompiers de magazine se trémoussant sur le bar à champagne avec une pénible bande son de techno Ibiza à la David Guetta.

Après un examen minitieux de la situation, on n'a pas supporter le mélange musical et on a fini par demander notre chemin vers la sortie à un adjudant chef, non sans laisser trainer des oreilles pour écouter d'attérantes dragues de bas étage :

- la fille (en se touchant les cheveux) : et vous êtes tous beaux comme ça chez les pompiers ? (petit rire aigu)

ou plus loin :

- un garçon (en jean / chemise / lunettes avec des diodes clignotantes) à un pompier (en uniforme), et en le regardant de bas en haut et de haut en bas : ouais, moi aussi je suis pompier. Sur Lognes. (nota : Lognes est une commune de Seine et Marne)

Bref.

Nous avons poursuivi notre chemin vers la caserne Sévigné, réputée super méga hype, que t'y rentres pas sans faire la queue une plombe ou alors à 4h du mat'. Clématite et moi ayant une vie professionnelle, qui plus est palpitante le 15 juillet, cette seconde option n'était pas envisageable.

Nous avons trouvé déserte l'entrée, mais elle tout de même agrémentée d'une haie d'honneur vivante, constituée de pompiers dandinant des hanches et agitant les bras.

2 cours intérieures gigantesques (de la taille d'une place de village) et bondées permettaient de visionner des diaporamas passionnants sur le métier de soldat du feu développant de grands concepts fumeux : "toi qui es en peine, l'attente te semble longue, mais je suis en route pour te secourir".

Le dance floor était agrémenté de pompiers chapeautés. Le concept, c'est que le képi est transmis à la fille que le pompiers se met à lutiner. Simple, efficace. On a fui vers le bar. On a pu constater que le pompier barman n'est pas plus farouche que son camarade qui danse avec son képi.

Avec notre air rigolard et cynique, on allait finir par s'attirer des ennuis. On a fini par engager la conversation avec un écrivaillon dépressif, qui nous a indiqué être en train de produire un recueil de nouvelles sur son deuil, mais aussi un polar, mais ca c'était avant de se casser le bras en scooter après la descente de la brigade des stups dans son appartement.

C'est là qu'on a brusquement décidé qu'on avait bien compris l'idée du bal des pompiers du 14 juillet et qu'on pouvait rentrer à la maison.

Epilogue : texto de clématite le lendemain : "et encore, t'as raté la baston de filles vérolées dans le métro".

Marc Voinch' : - Raoul, c'était sublime.

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Commentaires
G
ouaouh!génial le reportage à la caserne, un peu déçu de ne pas avoir eu de reportage sur vos danses dans les bras des pompiers!<br /> Rooul t'es trop.<br /> quant à Mama mia, elle a du voir le film 6 fois et écouter le disque encore plus!<br /> bises
L
@Raoul : merci pour la précision sur l'âge des cougards, je me sens ragaillardie et encore bien loin!<br /> Bal des pompiers : plus besoin d'en rêver, vous me l'avez conté si intimement que j'y étais, je le raye de ma todolist avant qu'il ne soit trop cougard.
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